En 1933, à Leipzig, le nazisme triomphe. Gerta a vingt-trois ans. Juive polonaise, révolutionnaire, elle est arrêtée, s'enfuit et gagne Paris. L'exil commence, précaire, intense. Elle fréquente l'intelligentsia étrangère, se lie avec un jeune photographe hongrois, travaillant avec lui pour agences et magazines. Devenus « Gerda Taro » et « Robert Capa », ils commencent à percer. Lorsqu'éclate en 1936 la guerre civile espagnole, ils s'engagent comme reporters de presse, affichant un talent et un courage admirables. Elle meurt en 1937, écrasée par un char. Susana Fortes, romancière espagnole (Des tendres et des traîtres, NB octobre 2000), écrit bien ici un roman. Invoquant dans une note terminale sa « liberté de recréation », elle façonne la psychologie des deux personnages, restitue en détail leurs pensées, leurs relations amoureuses, produit des extraits du journal de Gerta (authentiques ?)... Le récit vibrant, coloré, met en images l'exil, les horreurs de la guerre et le couple magnifique dans son histoire d'amour et de mort : « Romance, guerre et photographie » comme l'annonce la couverture? (source : les-notes.fr)