Personne ne prête attention à Noël, le troisième fils du marquis de Miromesnil, le petit « ravisé » conçu bien après ses frères. Sauf une fillette née chez des métayers qui l'écoute gravement quand il l'initie aux problèmes de la vigne. Car le raisin poussait alors en Normandie. Produire de l'excellent vin est d'ailleurs la seule passion du marquis. Las, en 1684 une vague de froid tenace tue hommes, bêtes et tous les ceps. Fou de douleur, le marquis accuse Noël et le renie. L'amour de la fillette, devenue servante au château, apaisera-t-il l'adolescent ? Premier volet de La Trilogie des servantes qui décrira le destin de trois domestiques marquées par l'hiver 1684, ce court roman est un véritable hymne au travail de la vigne. Martine Marie Muller aime raconter une période ou une région à travers la vie de petites gens (Les enfants de l'Arche, NB mars 2008). Ici, l'héroïne se souvient avec ferveur, dans une langue superbe, peut-être trop riche pour sa condition de simple paysanne, de la beauté du parfait alignement des ceps, de l'ivresse du sucre giclant des grappes foulées lors des vendanges et du froid implacable de ce long hiver néfaste. (source : les-notes.fr)