L'inspecteur Chen est chargé de superviser l'enquête sur le « suicide » de Chou, directeur de la Commission sur l'urbanisme à Shanghai, apparu sur Internet avec la photo d'un paquet de cigarettes de luxe et accusé de corruption. Une chasse à l'homme s'est déclenchée parmi les cyber-citoyens, mais le policier subodore que cette histoire de cigarettes n'est qu'un prétexte : le vrai motif est que Chou s'est attaqué à des membres du Parti, enrichis dans le trafic des logements. Il interroge de nombreux témoins, apprend la mort « accidentelle » d'un flic honnête, rencontre une charmante journaliste, et se sent menacé? L'énigme policière n'est qu'un prétexte pour l'auteur, qui vit aux États-Unis et écrit en anglais, pour décrire le climat de corruption générale qui sévit en Chine. Le Parti essaie de supprimer les informations gênantes, mais les jeunes qui surfent sur Internet diffusent des communiqués cinglants sur cette censure officielle. Cet aspect du pays contraste avec les poèmes classiques que Chen cite souvent. Comme dans Cité de la poussière rouge (NB novembre 2008), Qiu Xialong s'attaque violemment au régime de Pékin et donne un roman plus intéressant par la peinture de cette nouvelle société que par l'enquête proprement dite. (source : les-notes.fr)