Dans ce troisième roman d'une série de cinq (cf. Niet camarade, NB mai 2005), Olen Steinholer passe du policier à l'espionnage. Brano Sev, major dans la Sécurité d'État d'une république socialiste ? non nommée pour les représenter toutes ?, est emmêlé dans les fils d'une intrigue à rebondissements. D'août 1966 à mai 1967, et de la « Capitale » de son pays à la Vienne d'une Autriche grouillante d'espions, ce héros gris d'un monde très sombre, où l'on tue sans remords, se sent constamment manipulé. Dénoncé, rapatrié, exclu de la police, puis à demi réintégré pour mener une enquête dans son village natal, il rejoint clandestinement Vienne. Il y retrouve son père devenu Américain patriote ? qu'il a contraint à l'exil, pour ne pas l'arrêter. Brano Sev, personnage allégorique, est brinquebalé avec un art consommé dans la noirceur d'un monde qui le tient. Le lecteur est habilement tenu en haleine tout au long de ce thriller, solidement tissé, qui lève le voile sur le monde d'un commissariat politique de l'ancien bloc soviétique. (source : les-notes.fr)