À Malaterra, un village perdu des Abruzzes, Luc a passé beaucoup de temps avant sa mort. Généticien, il étudiait cette petite communauté repliée sur elle-même, parlant un albanais mâtiné d'italien, arc-boutée sur ses coutumes barbares comme le ""droit du sang"". Sa veuve, Laure, qui s'y rend dix plus tard, s'y sent étrangère. Elle découvre combien son mari était bien intégré, fumant le narghilé et partageant les ""böreks"". Des personnages étranges prennent place dans ce récit autobiographique : Héléna, la farouche femme au fusil, le facteur, le boulanger, le libraire kosovar. Vénus Khoury-Ghata, qui a beaucoup écrit (la fille qui marchait dans le désert, NB juin 2010), est bien Laure, l'héroïne du livre. Elle ressent maintenant seulement l'importance des racines albano-turques d'un mari disparu depuis tant d'années et dont elle n'a toujours pas fait le deuil. Beaucoup d'émotion se dégage de ce roman surprenant, écrit dans une langue à la fois poétique et descriptive. (source : les-notes.fr)