Quand George, vieux garçon vivant avec son chien, se réveille ce matin-là, il a la surprise de découvrir dans la cuisine son ombre, assise devant un bol de café. Malgré les protestations de George qui lui explique que sa place est par terre, elle participe à ses activités : promenade, pêche à la ligne. George agacé la découpe, l'arrose, l'aspire, etc -peine perdue. Alors il décide de faire contre mauvaise fortune bon coeur, et de profiter de sa présence pour faire ce qu'il ne peut pas faire seul ; du tandem, jouer au base-ball, à cache-cache... Sous le trait léger et décontracté de Serge Bloch, George prend vie, vaguement ridicule dans son costume à carreaux verts, sur un décor esquissé à grands traits qui évoque New York. Il a l'air un peu coincé, surtout à côté de son ombre, très délurée ! Pas étonnant que son chien se laisse circonvenir. Ironiquement, la « part d'ombre » de George est joyeuse et exubérante -de quoi la regretter à la fin de la journée, quand la nuit l'absorbe. Mais George « décoincé » pourra désormais compter sur la compagnie de son reflet... La chute malicieuse et optimiste conclut joliment cette histoire d'amitié quasi psychanalytique. (M.D.) (source : les-notes.fr)