C'est un pays imaginaire, perdu dans les sables du Moyen-Orient, qui étale sa richesse, mais continue de cacher ses femmes dans leur noire « abbaya »... Elisa, une jeune Européenne, y a suivi Hatem son grand amour. Délaissée par ce mari qui voyage sans cesse, elle attend , seule avec son petit garçon, perpétuellement épiée, objet de convoitise, d'opprobre puisqu'elle est l'étrangère. Cernée par les bulldozers qui rasent le quartier, rongée par la jalousie et la solitude, Elisa sombre peu à peu dans le désespoir et la folie? Ce récit à la première personne est bouleversant et l'écriture talentueuse, tour à tour sèche, lyrique, cruelle. Dès les premières pages, et malgré la lumineuse sensualité du souvenir des jours heureux, on sent la menace, on pressent et on redoute un drame. Aussi inéluctable que le sable qui dessèche et tue à chaque « saison rouge ». Après La servante abyssine (NB juillet 2003), l'auteure, qui a longtemps vécu au Moyen-Orient, semble donner ici une oeuvre beaucoup plus personnelle. (source : les-notes.fr)