Début du XXe siècle, Flora, jeune Londonienne mondaine, se retrouve soudain orpheline et quasiment pauvre. Peu désireuse de trouver un travail, elle cherche à se faire héberger chez l'un de ses nombreux cousins. Seuls les Starkadder, fermiers dans le Sussex, l'acceptent : ils auraient une mystérieuse dette envers son père. Or ils sont tous un peu cinglés, domestiques compris, et vivent sous la férule d'une grand-mère tyrannique. Flora, pleine d'énergie et de bonnes idées, va dès lors s'employer à tout changer, avec un à-propos redoutable et ravageur, et les révéler à eux-mêmes. Écrit en 1932, sous le titre Cold comfort farm, paru en 1946 en France, cet ouvrage reçut alors le prix Femina-Vie heureuse anglais. Il suit Le Célibataire (NB mai 2016). Dans ce prototype du bon roman anglais, Stella Gibbons met en scène des personnages pittoresques et se livre à une satire de la société anglaise du début du XXe siècle, insistant sur le fossé entre bourgeoisie et paysans. Ces derniers sont particulièrement « maltraités », cependant la baguette magique de la jeune fée fait merveille. Tous les codes du roman de détente sont là, mais utilisés avec beaucoup d'humour et d'originalité, de façon subtilement parodique. (B.D. et M.-C.A.) (source : les-notes.fr)