Verte, 11 ans, n'a qu'un rêve: être normale ! Elle vit seule avec sa mère Ursule qui s'arrache les cheveux devant la totale insensibilité de sa gamine à ses gènes de sorcière transmis de mère en fille. C'est justement à la filiation qu'Ursule s'en remet finalement. Elle confie Verte à sa grand-mère chaque mercredi, espérant que ce qui ne marche pas avec elle, marchera avec Anastabotte avec qui la préado est très complice. Si elle avait su.... Quatuor de voix pour un roman graphique à l'illustration légère, au crayon. La construction est originale : chacun des quatre narrateurs fait une partie du récit en y apposant sa touche et son point de vue personnel. Sans doublon, ni longueur, l'histoire avance avec fluidité que ce soit Verte, sa mère, sa grand-mère ou son meilleur ami qui parle. Le premier degré de cette histoire passera sans problème, ce qui est moins probant pour le second. Transmission, filiation, rôle parental, quête du père ... mais aussi, marginalité et différence, le tout sur un ton badin et drôle dont il ne faudrait pas sous-estimer la portée. (M.-F.L.-G.) (source : les-notes.fr)